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SEMAINE DE 4 JOURS ... QUE FAUT-IL EN PENSER ?

Dans les suites de la demande du 1er ministre Gabriel ATTAL, le ministre de la fonction publique prépare une expérimentation de la semaine de quatre jours.

Dans cette optique, la direction nous a adressé un message dont la motivation est la suivante :
"Cette expérimentation s’inscrit dans la démarche globale de renforcement de l’attractivité des métiers de la Fonction Publique, d’amélioration des conditions de travail et de modernisation de son fonctionnement."

Nous nous sommes adressé à un panel d’agent représentatif des missions différentes de la DGFIP, service de contrôle, d’accueil et de gestion.

En premier lieu il convient de constater que s’agissant de cette expérimentation, elle est initiée sous la forme d’un abus de langage : on ne parle pas ici de la semaine de 4 jours mais de la semaine de 5 jours à faire en 4 jours, ce qui n’est pas du tout la même chose...

Il est donc délicat de parler "d’attractivité" et "d’amélioration des conditions de travail" quand on augmente la charge de travail de plus d’un heure quotidienne. Ainsi pour un module de 38h30 sur 5 jour soit 7h42, et dans l’hypothèse du maintien de ce dernier, l’amplitude horaire serait allongée de près de deux heures quotidienne...

A cela s’ajoute, la pause méridienne et le temps de transport. En région parisienne, la durée du temps de transport est un facteur à ne pas négliger. Bref, passer près de 11h voir plus sur son lieu de travail, constitue selon la direction une marge " d’amélioration des conditions de travail"... Enfin le développement des open space, dans un environnement plus bruyant, sur une amplitude horaire élargie, contredit le principe même de l’amélioration des conditions de travail.

Au-delà de ce constat, cette projet d’expérimentation interpelle le panel d’agents sollicités sur les sujets suivants :

  • Cohabitation de cette expérimentation avec le télétravail ;
  • cohabitation de cette expérimentation avec le temps partiel ;
  • amplitude horaire et accueil du public ;
  • expérimentation sur la base du volontariat ?
  • Choix du jour de fermeture imposé ?
  • Organisation et articulation vie professionnelle/vie privée et notamment maintien des
    engagements civiques , des activités péri-scolaires dans une journée à rallonge ;
  • l’allongement de l’amplitude horaire ne va-t’il-pas générer un élargissement des
    plages horaires d’accueil du public ?
  • maintien ou non des modules horaires existants aujourd’hui ;
  • Quid des ARTT ?
  • Quid du volume de congés ?

L’ensemble de ces observations est commune aux services interrogés mais ne préjuge pas d’autres interrogations à préciser.

S’il est nécessaire de rendre attractive la fonction publiques, les revendications de la CGT FINANCES PUBLIQUES peuvent y participer. Rappelons celles-ci et notamment :

-* L’instauration de la semaine de 32h à salaire égal et avec réduction de la charge de travail ;
-*La création de nouveaux postes de fonctionnaires recrutés par concours afin de répartir la charge de travail efficacement ;
-* L’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
-* La revalorisation des grilles indiciaires, avec rattrapage de la perte du pouvoir d’achat (25% depuis 2008)
-* L’indexation du point d’indice sur l’inflation
-* L’intégration des primes dans le traitement pour une prise en compte pour la retraite
-* Le rejet de la rémunération et de la carrière au mérite.

La section CGT FINANCES PUBLIQUES 94 participera à cette réunion et vous en fera le compte-rendu.

Article publié le 10 avril 2024.


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